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Rencontre avec Gabrielle, notre #CaptainClimat2023

Actualité
(3 mins)
En décembre dernier, à l’occasion de la Journée mondiale pour le climat et à quelques jours des élections miss France, Captain Cause a décidé de lancer sa propre élection… Rencontre avec Gabrielle Piot, notre #CaptainClimat2023, qui a gagné 300 € de dons pré-financés à distribuer à l'association de choix !
Aussi engagée dans sa vie pro que perso, Gabrielle a véritablement l’étoffe d’une “Captain Climat”. Mais avant de vous la présenter, petit flashback sur une élection pas comme les autres. 
8 décembre 2022 : jour J pour la Journée mondiale du Climat, J-9 avant l’élection Miss France 2023… Il ne nous en fallait pas plus pour créer l’élection
“Captain Climat 2023”
! Ni une ni deux, nous proposons à notre communauté Linkedin de célébrer ceux qui méritent, eux aussi, d'être mis en lumière : les collègues engagé.e.s qui nous inspirent au quotidien. Devant les nombreuses nominations, la délibération est rude (le genre de choix difficile qui dope le moral !). Mais nous choisissons
nos 4 coups de cœur
, qui reçoivent respectivement 300, 200 ou 50 € de dons pré-financés à distribuer au projet écologique de leur choix. Au sommet du podium : Gabrielle Piot, 22 ans, désignée à de multiples reprises pour son engagement multi-facettes.
Et pour cause, lorsqu’elle ne porte pas sa casquette de consultante en économie circulaire chez
Elan
, Gabrielle anime bénévolement des ateliers et conférences, aide son ancienne école d’ingénieur à accélérer sa transition, donne de son temps pour soutenir l’association
Ma Petite Planète
, ou encore prend la plume pour parler des enjeux écologiques… Le dénominateur commun de ses nombreux engagements ? La sensibilisation. Rencontre.

Comment as-tu découvert Captain Cause ?

Gabrielle Piot - Grâce à Mathilde Hébert, cofondatrice de l’association Ma Petite Planète ! J’ai d’abord vu qu’elle participait à votre
premier webinar #CausonsImpact
aux côtés d’Arthur Aubœuf de Time for the Planet. Puis, elle m’a taguée sous votre post Linkedin pour l’élection #CaptainClimat2023 aux côtés d’autres bénévoles, et j’ai trouvé l’initiative géniale.
Le projet Captain Cause a été une très belle découverte et je suis ravie que les dons pré-financés soient désormais
ouverts aux particuliers
(je sais déjà quels seront les prochains cadeaux d’anniversaire que j'offrirai) !

Comment est né ton engagement ?

J’ai toujours été sensible au respect de la nature (mon enfance a été faite de randonnées, de scoutisme et d’activités en nature !). Mais c’est en 2019, lorsque je suis arrivée en école d’ingé’, que j’ai commencé à m’intéresser plus sérieusement aux enjeux écologiques. Le “point de non-retour” a été franchi durant l’été 2021 lorsque j’ai été touchée personnellement, suite à l’énorme incendie qui a brûlé les forêts du massif des Maures. J’ai su que je consacrerai désormais un maximum d’énergie à ces sujets.

Peux-tu nous en dire plus sur tes différents engagements associatifs en matière de transition écologique ?

- Côté animation, j’anime des ateliers
Fresque du Climat
et
Fresque de l’Économie Circulaire
, des ateliers ludiques et collaboratifs pour comprendre l’essentiel des enjeux du climat ou de l’économie circulaire en 3 heures.
J’anime également des ateliers
2 tonnes
et des conférences
MyCo2 par Carbone 4
, qui permettent de comprendre les ordres de grandeur de l’empreinte carbone, de manière ludique et non culpabilisante, et en prenant en compte les dimensions collectives et individuelles.
- Côté engagement “terrain”, je me suis beaucoup investie dans la
COP3 étudiante
, un évènement étudiant qui réunit formations, débats et moments festifs autour de l’écologie (et qui se déroulera du 17 au 19 mars 2023 à Angers) !\
Je suis aussi bénévole ponctuelle depuis environ 1 an chez
Ma Petite Planète
(ndlr : l’une des associations à soutenir sur Captain Cause), une association qui organise des défis écologiques de 3 semaines en équipe. Je crée notamment des ponts avec des associations, des écoles et établissements, et j’anime des ateliers 2 tonnes durant certains défis.
Je travaille aussi avec des alumni de l’ESTP, mon école d’ingénieur, pour sensibiliser les alumni et les élèves, soutenir des associations étudiantes et réfléchir avec l’administration à la refonte des programmes pour intégrer davantage l’écologie dans la formation. Nous avons d'ailleurs réussi à installer le défi Ma Petite Planète en janvier et j’en suis ravie !
- Enfin, côté sensibilisation, je suis engagée dans le média parodique
Malheurs Actuels
: une sorte de “Gorafi vert” dédié à l’inaction environnementale. Nous publions des articles parodiques, détournons des brèves… Et c’est pour moi une façon de toucher aussi par l’humour et le sarcasme, et “d’en rire plutôt que d’en pleurer” (ce qui est très bon pour soulager l’éco-anxiété, avouons-le) !
Je discute aussi écologie et justice sociale sur Discord de la communauté
Challenge for Earth
, créée par Florian Doyen, qui m’apporte beaucoup au quotidien.
Et depuis quelques mois, je prends la parole
sur Linkedin
pour parler des crises environnementales et sociales.
Tant qu’on ne comprend pas réellement le problème, on ne peut pas le traiter correctement. Or, la récente
étude
de l’OCDE nous dit que seuls 57 % des Français considèrent que le changement climatique est lié à l’activité humaine !
Quand on commence à s’intéresser à ces sujets, il peut être tentant de se dire que “c’est bon, tout le monde sait”. Pourtant, en discutant autour de moi, j’ai très vite été confrontée à de l’incompréhension ou à un manque de connaissance sur les ordres de grandeur. Certains mettaient par exemple sur le même plan “refuser un sac plastique” et ”ne pas prendre l’avion”, ou bien “trier ses déchets” et “arrêter la viande”.
Ensuite, je pense qu’il est important de multiplier les portes d’entrée. Chacun ne réagit pas de la même façon, et je m’en suis vite rendu compte en discutant avec mon entourage. Pour certains, la démarche scientifique va être très importante et un article revu par des pairs aura un fort niveau de preuves (c’est mon cas). Pour d’autres, la prise de conscience sera plus émotionnelle et il sera plus important d’être ému que de lire un rapport du GIEC. Il y a autant de moyens de sensibiliser que de personnes à sensibiliser !

Si tu étais présidente de la République, que transformerais-tu en premier ?

Probablement l’éducation. Je ne comprends pas qu’on ne permette pas à chacun d’avoir un socle commun sur les enjeux écologiques et les concepts de limites planétaires, de biodiversité et de climat. Valérie Masson Delmotte n’a eu que 30 minutes pour “former” les ministres… Comme le suggère Jancovici, je pense que toute personne devrait avoir au moins 20 heures de formation pour comprendre la situation et ses impacts sur nous (et encore, il ne parle que du climat et de l’énergie) !

Quelle est TA grande cause ?

Le Vivant, au sens large. On sépare beaucoup les causes, mais toutes les limites planétaires sont liées les unes aux autres. Les politiques ont tendance à ne parler que de climat, mais en se mettant des “œillères CO2”, le risque est d’oublier beaucoup d’enjeux, voire même d’avoir des actions délétères dans d’autres domaines (comme la biodiversité).
“Nous ne défendons pas le Vivant, nous sommes le Vivant qui se défend” : j’aime beaucoup ce slogan parce qu’il nous fait repenser notre rapport au monde. Tant qu’on se pensera en dehors de la nature, on ne pourra pas avancer. Et repenser notre relation au Vivant implique de s’engager pour la biodiversité, le climat, l’usage des sols et des eaux, les luttes sociales (lutte contre le racisme, féminisme, inclusion des personnes en situation de handicap)…

Pourquoi le soutien à des associations est-il important pour toi ?

Je trouve très beau le fait que les projets associatifs reposent en grande partie sur le travail bénévole (Timothée Parrique souligne d’ailleurs dans son livre “Ralentir ou Périr” que le PIB ne prend pas en compte le travail bénévole, alors qui apporte beaucoup, tant en termes d’activité que de liens sociaux !).
Les causes écologiques et sociales ont grandement besoin des associations, donc il me paraît essentiel de les soutenir, qu’il s’agisse de donner du temps ou de l’argent.

Quelle association as-tu choisi de soutenir avec ton don-cadeau Captain Cause de 300 € ?

J’ai soutenu
Ma Petite Planète
parce que je crois beaucoup en ce projet. Les fondateurs m’ont ensuite indiqué avoir fait le choix de reverser la moitié de mon don à la COP3 étudiante, ce qui est très généreux de leur part !

Pourquoi Ma Petite Planète ?

Sensibiliser avec un défi, c’est très malin. Ça fonctionne parce que c’est ludique, gamifié et gratifiant (on gagne des points pour son équipe), parce que le ton n’est pas du tout culpabilisant, parce que ça nous fait découvrir plein de choses… Et les thématiques soient très larges : climat, ressources, mais aussi social et même bien-être personnel (j’ai beaucoup aimé le défi “éviter les écrans le matin” : l’écologie, ça commence aussi par soi).
Je suis très admirative du business modèle : pour sensibiliser un maximum de personnes, l’équipe a fait le choix de rendre le challenge gratuit pour le grand public et les écoles, grâce notamment à l’accompagnement payant dans les entreprises et les universités.
J’apprécie aussi l’accessibilité donnée au projet. Accessibilité financière donc, mais aussi en termes de difficulté (les défis conviennent aussi bien aux débutants qu’aux personnes déjà très engagées), d’inclusivité (en un an de bénévolat, j’ai par exemple vu passer beaucoup de discussions concernant l’inclusion des personnes en situation de handicap, dans les défis concernant la mobilité par exemple) ou encore de frontières (il y a des “MPP Players” partout dans le monde).
Et puis… parce que c’est tout de même grâce à Mathilde, la cofondatrice, que j’ai été élue Captain Climat (rires) !

Un mot de la fin ?

À échelle individuelle, tout le monde ne peut pas s’engager avec des actions concrètes comme arrêter la viande ou l’avion, même si ce sont des actions très efficaces.
Ce qu’on peut tous faire, en revanche, c’est :
  • Se former : il existe aujourd’hui assez de ressources disponibles, gratuites et accessibles (beaucoup de MOOCs gratuits par exemple) pour mieux comprendre les enjeux,
  • Ne pas hésiter à demander : plein de gens sont prêts à aider et il suffit parfois de faire un premier pas pour entrer dans un cercle vertueux où l’on apprend beaucoup sur les causes et sur nous-mêmes,
  • Regarder autour de nous : il existe beaucoup d’initiatives. Les associations à impact en font partie, et les soutenir (avec du temps ou de l’argent) peut faire la différence !
Pour suivre Gabrielle sur Linkedin,
c’est par ici
.
Attendez-vous à avoir très bientôt de ses nouvelles sur Captain Cause puisqu’elle participera à notre prochain webinar #CausonsImpact !
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